Non, le sexe ne doit pas être douloureux ! Bordel.
6 décembre 2019Vous aimez avoir mal au lit ? Loin de nous l’envie de vous juger, on aime ça aussi. Mais si on pouvait parfois sortir de « la douleur » comme seul ressort érotique, on ne dirait pas non…
Maïa Mazaurette, la célèbre blogueuse de sexactu vient de sortir « » aux éditions Anne Carrière.
Dans cet essai en deux parties, l’experte en sexualité nous éclaire, entre autre, sur une acceptation courante dans notre vie intime : la douleur.
La douleur dans le sexe est omniprésente
Il est pratiquement impossible, en particulier quand on est une femme, de ne pas avoir connu une expérience sexuelle avec de la douleur. « Une majorité des femmes a eu mal, a mal, aura encore mal. Un tiers d’entre elles pendant le sexe vaginal. Les trois quarts pendant le sexe anal » rappelle Maïa Mazaurette dès le début de son essai.
Cela commence dès le début de notre vie sexuelle : « la première fois, ça fait mal, c’est normal » , et au-delà même de la pratique sexuelle, le domaine de la douleur s’étend à notre conception de la désirabilité « il faut souffrir pour être belle (ou beau) » , de nos jeux imaginaires érotiques qui convoquent facilement le dirty talk, l’humiliation, les rapports de pouvoir, le BDSM, etc., et même de la façon dont nous avons de parler de sexualité « on se fait baiser » « on défonce » « on pilonne » .
Et souvent, ou trop souvent, la sexualité « pimentée un peu hard » vient comme une alternative automatique à la sexualité « classique », « vanille » qualifiée comme routinière et donc, fatalement, ennuyeuse.
Loin de nous l’envie de cracher sur (en plus il aime ça), mais on s’est dit que cette paresse de choix méritait quelques suggestions…
Les alternatives au « sexe pimenté »
Le sexe non pénétrant : si la pénétration nécessite souvent une préparation (dilatation, lubrification, érection, etc.) et des gestes délicats pour ne pas être douloureuse, pourquoi ne pas la supprimer de temps en temps de nos ébats ? A vous la masturbation à deux, les caresses sur tout le corps, les baisers dans le cou, les langues qui se baladent, les frottements des zones érogènes…
Une séance au sauna : Privatisez un sauna avec votre partenaire et passez un moment nu, transpirant, collés l’un à l’autre.
Un massage tantrique : Respiration connectée, massages ciblés, temps au ralenti, parfums, musique douce… le tantrisme permet une communication différente avec son partenaire, et la (re)découverte de certaines zones érotiques.
La masturbation en face à face : ou n’importe quel autre chose qui se rapproche d’un show érotique sensuel. Cela peut aussi être un striptease ou une lap dance, un bon moyen de (re)découvrir son partenaire lorsqu’il se met en scène !
Maïa Mazaurette le rappelle : « Un autre érotique est possible. Elle émerge. » Aidons-la à le réinventer avec elle.
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