Soumission, gang bang… Pourquoi les femmes aiment tant ces fantasmes ?
16 mars 2025Amélie et Lucie nous font part de leur témoignage quant à l’importance de l’attention lors d’un rapport sexuel.

Le fait de se sentir belle, appréciée et désirée peut influencer de manière significative l’expérience sexuelle et émotionnelle chez la femme. C’est ce que nous allons voir à travers les témoignages d’Amélie et Lucie, qui ont comme point commun : le désir de l’attention lors d’une relation sexuelle.
Voyons d’abord le récit d’Amélie sur l’importance d’être l’objet de désir lors de son fantasme : le gang bang !
Le pouvoir d’être désirée
Amélie, 41 ans, assume avoir le désir du gang bang ! Pour cette professeure de philosophie à Nantes, le gang bang n’est pas une façon de subir les assauts des hommes, au contraire, c’est une sensation qui lui procure une forte impression de pouvoir. « J’imagine un cercle d’hommes, tous concentrés sur moi, chacun cherchant à attirer mon attention, à me faire sourire. J’aime savoir qu’en retour, ils bandent tous face à moi, que je suis leur seul et unique objet de désir. »
Elle se remémore un moment marquant qui a peut-être influencé ce fantasme. « Lors d’un dîner, je me souviens avoir été éméchée et d’humeur badine. Je me souviens du regard des hommes sur moi, et avoir fait du pied à deux d’entre eux. C’étaient des relations professionnelles, et évidemment, ils étaient mariés. Je n’avais pas pour projet d’aller plus loin. » En rentrant chez elle, elle se rappelle avoir imaginé une suite beaucoup plus osée et elle se masturbe souvent longuement en y repensant.
Mais pour cette quarantenaire, mère de deux enfants, pas questions de franchir le cap d’un passage à l’acte ! « Cela reste dans ma tête et ça me suffit très bien. Je suis convaincue que la réalité serait de toute façon très décevante. Peut-être même un peu douloureuse. »
Voici le récit de Lucie concernant la sensation de se sentir désirée lorsqu’elle pratique la soumission.
La libération par la soumission
Pour Lucie, 22 ans et encore étudiante, la soumission représente un lâcher-prise salutaire. « Dans mon fantasme, je suis guidée par quelqu’un de sûr, quelqu’un qui sait exactement quoi faire et quand. C’est cette sensation de tout abandonner, de ne plus avoir à contrôler quoi que ce soit, qui me libère. »
Lucie précise qu’il ne s’agit pas de souffrance ou d’humiliation, mais d’une confiance absolue. « J’ai rêvé d’une scène où j’étais attachée, mais pas dans un cadre glauque. La lumière était douce, les gestes précis et tout était fait pour que je me sente belle et désirée. » Lucie concède qu’elle lit beaucoup de lectures érotiques de soumission pour s’imprégner des histoires et de l’univers.
« J’ai commencé avec 50 Nuances de Grey qui a éveillé quelque chose en moi. Puis j’ai poursuivi avec différents titres de Dark Romance… » Lucie rêve aussi de trouver quelqu’un pour l’initier, dans la douceur, à ce type de sexualité qui pourrait lui plaire. Actuellement, elle n’a pratiqué que du sexe vanille avec quelques partenaires.
Selon un sondage Appinio-Femtasy réalisé en France en 2014, le BDSM fait fantasmer 19 % des personnes interrogées et est particulièrement prisé par les jeunes. Cette pratique est citée à 32 % par les 18-24 ans.
Pour certaines femmes, se sentir désirée lors d’une relation sexuelle est étroitement lié à un besoin émotionnel d’affection et de validation. Le désir exprimé par le partenaire ou les partenaires peut être perçu comme une forme d’amour ou d’appréciation.
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